Je ne suis pas un écrivain de genre : juste une dilettante qui suit les pulsions de son imagination…
Je ne suis pas un auteur qui s’approprie un « genre », je ne creuse pas un sillon confortable où je pourrais avoir des petites habitudes. Je me reconnais peu dans le polar, je n’ai pas écrit que du trash (Catalan Psycho qui reste à ce jour le titre qui s’est le mieux vendus + de 2000 exemplaires rien que sur les Pyrénées orientales), il m’arrive d’avoir des velléités de romantisme et de m’égarer pourtant dans l’anticipation, de commencer une "sociale fiction" et de flirter avec la science-fiction et j’aime bien parfois une touche de surnaturel dans le quotidien.
Je butine d’un genre à l’autre je me sers de l’un pour aller vers ce qui me vient au détour d’une phrase ou pour servir l’intrigue que je découvre au fur et à mesure qu’elle s’écrit. Je rebondis de phrases en paragraphes et parfois d’un coup le mot « fin » devient le seul qui convienne.
Non, je ne tire pas à la ligne, je n’entourloupe personne… Et voilà un texte que j’ai envie de partager que je juge digne d’être soumis à la critique.
Là, l’éditeur se creuse la tête : dans quelle catégorie (collection) ranger ce truc ?
Ce « truc » ce sont ces pages amoncelées nommées tapuscrit… Mon imagination qui a balancé des images au gré d’un scénario fantaisiste sans se soucier de se complaire dans un genre particulier.
Eh bien oui, il faut redescendre sur terre, malgré que j’y mette tout mon cœur que j’aille parfois très loin dans des descriptions horrifiques dans le seul souci du détail, que j’éclate parfois seule de rire lors d’une scène de sexe qui évidemment déraille, je ne suis pas un bon produit commercial. Même les libraires me le disent : On ne sait pas où vous mettre …. Il n’y a pas de rayon alloué à ça… « « Ça » ce sont mes livres aux couvertures « chiadées » (enfin, moi je trouve) mais qu’ils voudraient dument étiquetés dans un genre particulier. Alors, je me retrouve dans les livres régionaux… Cela n’a rien d’avilissant mais évidemment le lecteur qui voulait du commissaire Maigret dans les vignes n’y trouve pas son compte.
« Personne ne parlera de nous lorsque nous serons morts »… parait que ce n’est pas un titre vendeur…
Alors quel titre pour une histoire où il y aura en toile de fond : la Retirade, la guerre 39/40, l’aiguat de 1940, des homosexuels hommes et femmes, des moches, des beaux, des belles… et les élections présidentielles de 2002 ? Il y aura aussi la jeunesse et la vieillesse, des vies, des anonymes, des héros malgré eux… Des passages d’humains sur terre… Ceux dont on ne parle pas lorsqu’ils sont morts.
L’éditeur a dit : sous ce titre sibyllin on mettra alors un beau bandeau, c’est la mode les bandeaux… On s’est creusé la tête :
Entre Retirada et Aigat, la saga rose et noire des invisibles du Vallespir…
Putain cela le fait ! Nous on y croit. Moi, j’y crois à chaque fois :-)
Ce livre sera fin novembre dans toutes les bonnes librairies… du département ! De France et de Navarre on verra plus tard…
Je ne suis pas un écrivain de genre : juste une dilettante qui suit les pulsions de son imagination…