02 avril 2014

Personne ne parlera de nous lorsque nous serons morts

Personne-mort-vign

En 1938 le jeune et insouciant Rémo Valdi débarque à Perpignan. C’est un mondain oisif qui pourrait se satis- faire d’être un bellâtre. Il croise le chemin de Maria Juan une aide-soignante anticonformiste qui aspire à toutes les libertés : citoyenne, sexuelle et intellectuelle. Leur improbable association durera plus de soixante ans.
Et puis il y a Victor, Consuelo, Rose, Pierre, Mathilde... et tant d’autres. Tous ces invisibles qui font une histoire dans l’Histoire : la guerre d’Espagne : la Retirada, les inondations (l’aïguat de 1940), les camps... les élections de 2002.
On savait Gil Graff un brillant auteur de romans noirs « Chronodrome », « Céret Noir »... à l’humour parfois baroque « Catalan Psycho ». On découvre avec « Personne ne parlera de nous lorsque nous serons morts » une nouvelle facette de la romancière. Cette fois elle nous livre une saga tour à tour bouleversante et enthousiasmante, une épopée où, de 1938 à 2002, l’histoire du siècle et celle des anonymes se confondent. La puissance de certaines pages en fait d’exceptionnels morceaux de bravoure et, une nouvelle fois, l’humanisme profond de Gil Graff et son réalisme désabusé se conjuguent à merveille.


L'avant "Concerto pour l'abattoir", Chronodrome " Réquiem...

Chronodrome-Requiem-pour-une-racaille-vign
Extrait de la préface de Jérôme Leroy:

Chronodrome que l'on vous présente aujourd'hui n'a pas franchement l'imaginaire bien range. Il est le reflet de la vision tour à tour libertaire, cruelle, inquiète, drôle et senseuelle de l'auteur.

Gil Graff, dans Chronodrome plus qu'ailleurs, c'est Claudine égarée dans un Disneyland préfasciste... (...) Que l'on se souvienne d'un père fondateur, Edgar Poe, qui savait écrire des nouvelles qui fondèrent le genre policier, le genre noir, le fantastique, l'horreur, le roman d'aventure et même la science-fiction, avec les Aventures d'Arthur Gordon Pym. Gil Graff est l'héritière de cette liberté-là, oubliée aujour'hui.

Posté par Gil Graff à 20:18 - - Commentaires [0] - Permalien [#]